Bien sûr, la mobilisation paysanne lancée le 18 novembre se nourrit de la dénonciation de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur. Bien sûr, elle exprime l’inquiétude du monde paysan, toujours fragilisé un an après le mouvement du début de 2024. Mais l’ampleur de la « colère paysanne » obéit aussi à d’autres considérations, plus politiques qu’économiques : la perspective des élections professionnelles pour les chambres d’agriculture qui doivent se tenir à la fin du mois de janvier 2025. Alors qu’approche ce scrutin crucial pour les équilibres dans le secteur, les organisations syndicales doivent absolument montrer à leurs bases qu’elles sont à leur écoute. Au risque de la surenchère. Particulièrement attentive aux revendications du terrain, la FNSEA, première organisation du secteur avec 55 % des voix en 2019,…
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L'express (Digital) - 1 Issue, No. 3829