A chaque apparition publique, sa barbe noire semble rétrécir. Depuis sa prise de Damas le 8 décembre, Abou Mohammed al-Joulani a troqué son nom de guerre pour celui d’Ahmed Hussein al-Charaa. Il a ensuite remplacé sa tenue militaire par un costume cravate, puis ses discours guerriers par un vocable de diplomate. L’ancien membre d’Al-Qaeda aurait renoncé au djihad international pour un « djihad national », avec la promesse de respecter toutes les minorités de Syrie. Il a même, pour la première fois dans l’histoire syrienne, nommé une femme gouverneure de province. « Al-Charaa dit mot pour mot tout ce qu’il devrait dire pour nous rassurer, nous confiait un diplomate américain. Il fait preuve d’une intelligence extrême, ce qui le rend d’autant plus dangereux. »
Mais déjà, ce vernis de modération…
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L'express (Digital) - 1 Issue, No. 3836