Nuages sur nos start-up du nucléaire

C’est une résurrection, mais pas celle qu’on imaginait. Début décembre, Framatome a signé un accord avec plusieurs entités japonaises pour contribuer au développement d’un démonstrateur de réacteur à neutrons rapides refroidi au sodium (RNR-Na). Un type de réacteur qui ressemble fort au Superphénix que la France a abandonné. Doit-on se réjouir ou déplorer que notre savoir-faire s’exporte ? Sans doute les deux. Le partenariat va permettre à Framatome d’enrichir ses compétences. Mais il est la conséquence du stop-and-go des gouvernements français successifs. « Certains pays sont plus visionnaires que d’autres. Le Japon a compris que seuls les RnR permettaient de fermer le cycle », constate Jean-Luc Alexandre, fondateur et PDG de la start-up Naarea. Autrement dit, puiser dans les stocks de combustibles usés pour fonctionner, renforçant l’indépendance énergétique tout en…