Qui pleure les méchants tués dans les jeux vidéo ? L’idée fait sourire, tant ces morts provoquent une funeste exultation. Ce ne sont, après tout, que des personnages virtuels. Shigeru Miyamoto n’est pas de cet avis. Le légendaire producteur de Nintendo, père de Mario, Zelda et Donkey Kong, a cherché toute sa vie à provoquer l’inverse : une émotion positive chez les joueurs. Les jeux guerriers ne sont pas sa tasse de thé. Dans les années 1990, alors qu’il teste un James Bond du studio Rare qui doit sortir sur Nintendo 64, il suggère que la séquence de fin fasse visiter au joueur chacune de ses victimes virtuelles sur leur lit d’hôpital. « Je lutte aussi contre l’idée que tuer les monstres serait systématiquement une bonne chose. Ils ont une…
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L'express (Digital) - 1 Issue, No. 3838