Le 16 novembre dernier, à l’aéroport Houari- Boumédiène d’Alger, le régime algérien a fait arrêter puis emprisonner un écrivain pour ce qu’il avait dit et écrit. Depuis lors, c’est-àdire depuis quatre-vingt-un jours, Boualem Sansal, malgré ses 80 ans, et malgré un cancer, est incarcéré et réduit au silence. Ce que les dictatures n’obtiennent pas par l’intimidation, elles l’imposent par la force. Parce que depuis des années, l’écrivain franco-algérien s’oppose au régime et combat l’islamisme sans relâche, il encourt aujourd’hui la prison à perpétuité.
Boualem Sansal n’était pas du genre à se laisser intimider. Il nous l’avait dit, à L’Express, de sa voix un peu chuintante en sourdine : « Sans la liberté d’expression, nous n’existons pas. Je le vérifie chaque jour en Algérie, où à force de ne pas pouvoir…
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L'express (Digital) - 1 Issue, No. 3841