Jacques Bouchacourt, alias « Nym », un agent anti-américain sous Pompidou

Le député gaulliste a collaboré avec le KGB pendant onze ans, au nom, semble-t-il, de la souveraineté française et de l’antiaméricanisme.

É. G.

Un charisme d’acteur, des idées souverainistes et… des rencontres clandestines avec le KGB. Dans les archives de Vassili Mitrokhine, ce colonel du renseignement soviétique passé à l’Ouest en 1992, le parcours du député français Jacques Bouchacourt a livré ses derniers secrets. De 1970 à 1981, il a entretenu une relation suivie avec les espions russes en France, jusqu’à être recruté comme agent, sous le nom de code de « Nym ». Un cas rare s’agissant d’un parlementaire, qui plus est gaulliste. Bouchacourt était rémunéré en « cadeaux coûteux », précise le KGB, un mode opératoire utilisé lorsque la remise d’argent risquerait de heurter la cible. La motivation de son recrutement apparaît dans les quelques lignes qui lui sont consacrées dans ces documents administratifs : l’homme politique a agi par idéologie.…

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L'express (Digital) - 1 Issue, No. 3833/3834

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