Fournitures scolaires : l’illusion de l’argent magique

Après Lille et Marseille, Bordeaux offre du matériel aux élèves en mettant en avant leur gratuité. Un vocabulaire trompeur.

PAR THIBAULT MAROTTE

Chaque année, la rentrée provoque chez les élèves son lot d’émotions : excitation pour certains, stress pour les autres. Les parents d’élèves, eux, sont parfois envahis par une angoisse : celle de ne pas pouvoir assumer l’achat des fournitures scolaires. Inflation oblige, la problématique est devenue centrale pour les foyers les moins aisés. Lors des législatives, le sujet est revenu sur la table. Le Nouveau Front populaire promettait dans son programme « la gratuité intégrale à l’école » pour la cantine scolaire, les transports et les fournitures. Ensemble préconisait des achats groupés pour réduire les coûts. Sans attendre la nomination d’un Premier ministre, des villes ont pris les devants. Comme Marseille, où « 92 000 kits de fournitures scolaires seront distribués gratuitement à tous [les] écoliers ». Lille aussi, pour la…

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L'express (Digital) - 1 Issue, No. 3817

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