C’est une sorte de loi de la gravité appliquée à la politique : les fariboles finissent toujours par retomber sur la tête de ceux qui y ont cru. Les auteurs de ces mêmes calembredaines, en revanche, échappent souvent à la sanction car, en général, au moment où celle-ci tombe, ils ont disparu du paysage politique ou tout au moins ont quitté le pouvoir.
Ce décalage temporel explique sans doute la propension de nos dirigeants à dépenser et leur faible empressement à réformer : « Il ne faut jamais remettre au lendemain ce qu’on peut faire faire le surlendemain par quelqu’un d’autre », dit une jolie maxime attribuée à Pierre Perret. Emmanuel Macron fait certes exception à cette règle de l’impunité, sa réélection l’ayant fait durer suffisamment longtemps pour que la…
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Le Point (Digital) - 1 Issue, N° 2741